Enduit qui cloque, papier peint ou carrelage qui se décollent, bois qui pourrit, métaux piqués par la rouille, joints et pierres qui se délitent, moisissures qui prolifèrent…, les effets néfastes de l’humidité sur les murs ne sont plus à démontrer. Point essentiel, à vérifier avant d’entreprendre quoi que ce soit: les infiltrations viennent-elles bien du sol?
Il faut absolument traiter le salpêtre
Le salpêtre est l’un des sels déposés par l’eau sur les murs en s’évaporant. Au contact de gaz ou de composants présents dans les maçonneries, il peut engendrer des composés corrosifs capables de réduire en poudre les joints et la pierre de construction. Il est donc indispensable de l’éliminer et de traiter les remontées capillaires.
Un diagnostic déterminera s’il s’agit de remontées capillaires
Ce diagnostic est indispensable. En effet, en cas de problème de condensation dû à un manque de ventilation, de fuite sur une canalisation enterrée, de gouttières bouchées, d’infiltrations par le toit, la façade ou les menuiseries…, la solution que nous vous présentons ici ne conviendras pas.
Ce diagnostic est indispensable. En effet, en cas de problème de condensation dû à un manque de ventilation, de fuite sur une canalisation enterrée, de gouttières bouchées, d’infiltrations par le toit, la façade ou les menuiseries…, la solution que nous vous présentons ici ne conviendras pas.
Qu’est-ce qu’une remontée capillaire? Les maisons datant d’avant 1950 sont fréquemment sujettes à ce type d’infiltrations. Étant en contact direct avec le sol, leur maçonnerie pompe l’eau, qui les imprègne, à la manière d’un buvard. L’eau passe par les canaux du diamètre d’un cheveu (d’où le nom de capillaires) qui relient entre eux les pores (de petits vides) de la structure interne des matériaux de construction. C’est ce que l’on appelle la capillarité. Plus les capillaires sont fins, plus l’eau monte. Même les murs bâtis avec des matériaux réputés moins poreux, tels que les galets siliceux, le granit, le porphyre, la pierre bleue ou le calcaire, sont exposés aux remontées capillaires, car le mortier qui les joint est lui-même conducteur d’humidité. Si la capillarité était seule en cause, les remontées ne dépasseraient pas de 40 à 80 cm de hauteur. Or, elles atteignent souvent de 1 à 1,50 m, et peuvent même dépasser le 1er étage. Pourquoi? Les revêtements étanches des murs l’empêchant de sortir, l’eau monte jusqu’à ce qu’elle puisse s’évaporer.
À quoi reconnaît-on une remontée capillaire? Si plusieurs murs, voire l’ensemble des parois, sont humides sur toute la longueur et, progressivement, sur toute l’épaisseur (et bien souvent, les dallages intérieurs et extérieurs le sont aussi), il s’agit bien d’une remontée capillaire. L’humidité affecte principalement le bas des murs, de manière plus ou moins persistante. Le signe le plus évocateur est, toutefois, la présence d’efflorescences. Ces dépôts cristallins blanchâtres, qui forment une frange nettement visible, prouvent que l’eau est chargée de sels donc qu’elle provient du sol.
Le cycle absorption capillaire-évaporation fonctionne en boucle fermée continue. L’eau chargée de sels migre du sol vers les murs et remonte jusqu’à ce qu’elle puisse s’évaporer. En s’évaporant, elle dépose des sels à la surface des murs. Or, ces sels sont hygroscopiques, autrement dit avides d’eau. Ils captent l’humidité ambiante, empêchant l’assèchement des murs.
Le diagnostic. Le prestataire que vous solliciterez doit effectuer une inspection visuelle de l’extérieur, puis de l’intérieur de la maison, examiner les maçonneries, les enduits, les mortiers et les revêtements, analyser l’environnement naturel (pente du terrain, orientation de la maison, vents dominants, végétation…) et mesurer le taux d’humidité avec du matériel spécifique.
À retenir: les remontées capillaires sont dues à la combinaison de plusieurs facteurs: maçonneries en contact avec le sol, matériaux sillonnés de capillaires (petits canaux), présence d’eau sous la maison.
Solution n° 1: l’injection de résine
Dans quel cas? Lorsque les maçonneries sont homogènes (murs pleins). Cette technique est plus coûteuse en présence de matériaux creux (brique, parpaing…), car il faudrait alors injecter une quantité importante de résine pour remplir les cavités.
La technique. C’est la plus courante. Le technicien fore le bas des maçonneries, puis injecte de la résine jusqu’à saturation pour créer une barrière chimique destinée à couper la capillarité. L’injection s’effectue sous pression afin que les particules se diffusent dans les pores et les capillaires. Au contact de l’eau, ces particules se solidifient (polymérisation). Nous déterminons le mélange résine-eau, les angles de forage et la pression d’injection les mieux adaptés à la maçonnerie à traiter, en fonction de son état, de son degré d’humidité…
L’efficacité. Une fois la polymérisation achevée, l’eau ne peut plus remonter dans les murs: les voies de passage sont définitivement obstruées. Une visite de contrôle est effectuée au bout de 6 à 12 mois, plus tard si les murs sont très épais et/ou très atteints.